Témoignage inspirant : comment une famille burundaise a amélioré ses conditions de vie

Témoignage d’une famille partenaire des formations sur les pratiques agroécologiques

La famille de Dorothée Ndikumwenayo et Charles Niragira, tout comme d’autres familles vivant sur la colline de Gahinda, commune de Burambi, province de Rumonge au Burundi, a pu bénéficier de formation sur les pratiques agroécologiques et l’élevage.

Après avoir suivi la formation sur la planification stratégique, qui vise à planifier les activités économiques de la micro-entreprise familiale sur 3 ans, la famille a commencé par pratiquer le maraichage sur 0,5ha, en plantant des choux, des tomates et des oignons. Ces cultures de rente (choix fait par le ménage lors de la planification) ont permis à la famille d’obtenir des revenus conséquents en quelques mois, leur permettant d’acquérir une truie en gestation.  Une fois que leur truie a mis bas, la vente des porcelets leur a permis de dégager un revenu, utilisé pour acquérir une vache gestante. Désormais, en plus de ses deux vaches, la famille possède des cochons et des chèvres.

« Avant, nous ne pratiquions pas l’élevage. Nous n’avions pas conscience que nous pouvions le pratiquer car nous ne l’avions jamais fait, nous pensions que c’était réservé aux autres qui ont des moyens. Nous cultivions du manioc, du maïs et des haricots niébé, mais nous n’obtenions pas de bonnes récoltes, et les revenus étaient faibles. », témoigne Dorothée, mère de famille.

Secodev et OAP, son partenaire local, ont décidé d’appuyer la structuration des associations paysannes et la création de groupes d’épargne et de crédit, permettant une hausse considérable de leur niveau de vie sur les trois dernières années.

« Grâce à la formation sur les pratiques agroécologiques pour le manioc, le maïs et le niébé, nos récoltes ont doublé, avec près de 250kg par culture, contre moins de 100kg auparavant. Nous avons également planté des bananeraies. Cette récolte nous sert pour les semences, pour la vente, et pour nourrir notre famille. Nous sommes passés de l’agriculture de subsistance, où nous avions à peine de quoi nourrir nos enfants, à une agriculture où nous mangeons à notre faim et gagnons de l’argent. Nous sommes contents de faire partie de l’association et d’être unis tous ensemble. »

Les formations en planification stratégique adaptée aux besoins et capacités des apprenants, proposent un accompagnement et un conseil spécifiques aux familles de paysans quant à leurs investissements, et remettent les semences paysannes au gout du jour, en expliquant les techniques de sélection et de conservation. Le ménage est revalorisé, et l’harmonie familiale est placée au cœur du projet. Les prochaines étapes, pour l’association, sont d’accentuer l’élevage, et de produire elle-même les semences à distribuer à ses membres.

Découvrez ci-dessous la famille en photos :